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L'interview du mois x Ash One


Ce mois-ci nous avons rencontré Ash One, jeune rappeur Bouillarguais de 18 ans pour une interview-portrait. Néophyte il y'a 3 ans, Ash One commence petit à petit à gagner sa place sur la scène rap locale. Il a notamment participé au remix de Keny Arkana "Des arènes aux Costières" au côté des rappeurs gardois et a assuré la première partie de Médine dans le cadre de l'atelier "De la plume à la scène".

Plus récemment, Ash One a bénéficié du dispositif d'accompagnement MANU de Paloma, et a joué en liveband avec The Soundtrack à la fête de la musique Place Questel. Suffisant pour attirer notre attention et nous donner envie de le découvrir à l'occasion de sa toute première interview.

Qui se cache derrière Ash One ? Pourquoi ce pseudo ?


Je m’appelle Alexis, mon nom de scène c’est Ash One. J’ai 18 ans et j’habite à Bouillargues. J’étais en cours à la Fac, à Vauban, j’ai arrêté pour repartir en BTS Audiovisuel, du coup là je vais passer un an à économiser parce que les études coûtent cher.

J’ai eu du mal à trouver un blaze, Ash ça vient d’une casquette HUF que j’avais, avec un gros H dessus. Je tenais à ce que la première lettre de mon blase soit la même que mon prénom alors je me suis appelé comme ça. En plus ça correspond à une expérience sociale qui montre que tous les hommes sont des moutons et en parallèle c’est le prénom du personnage principal dans Pokémon. Après j’ai connu Ash Kid, je me suis d’abord dit « merde » puis j’ai pensé à tous les Busta qu’il y avait et je me suis imposé un mot à rajouter, j’ai posé un One parce que j’avais pas d’inspi. Mais l’inspiration que j’ai dans mes textes rattrape facilement ce nom de scène sans réelle signification. (rires).


Depuis combien de temps fais-tu de la musique ? D’où te viens cette envie ?


J’ai commencé la musique y’a 3 ans. J’ai commencé à écouter du rap, et ça m’a beaucoup parlé.

J’ai pas raté tout les classiques pour autant, j’ai quand même creusé ce qui est antérieur à ma génération. Je suis plutôt nouvelle école, mais avec un bagage.

Ma première claque c’est Egérie de Nekfeu, ça me donnait des frissons de ouf. J’voulais faire ressentir aux gens des émotions comme celles là et extérioriser ma crise d’ado aussi. Je savais pas quoi faire de ma vie, j’avais envie de marquer l’histoire. Je fais ça par passion mais par besoin de reconnaissance aussi. Quand j’suis dans ma chambre, c’est une thérapie l’écriture.


J’ai pu voir pas mal de freestyles enregistrés et filmés depuis ta chambre, c’est toujours ton studio ?


J’ai beaucoup enregistré chez moi au tout début quand j’étais pressé de sortir des choses pour avoir des avis. Là à l’heure actuelle ça fait un bon moment que j’ai plus touché à un seul micro chez moi, j’étais en période d’écriture et là je vois que j’ai assez de sons, je commence à m’entourer de professionnels pour vraiment passer un pallier.


Quels professionnels t’entourent et te guident dans ton évolution ?


C’est très divers, j’ai quelques potes graphistes, là je travaille également avec Da Storm, je viens de finir le dispositif MANU à Paloma, je pense que j’ai des fondations solides autour de moi et il faut que j’arrive à concrétiser tout ça. Grâce à MANU, j’ai pu faire beaucoup de rencontres, notamment avec The Soundtrack avec qui je m’entends très bien. On a fait un live pour la fête de la musique, Place Questel, c’était une super expérience. On a une super cohésion de groupe, je me sens à l’aise avec eux, je pense qu’ils le sont avec moi, on va adapter beaucoup d’instrumentales à notre style pour pouvoir avancer comme ça.


Comment s’est faite cette rencontre ?


Au début c’était Julien de Paloma qui m’a encouragé à faire un truc avec eux, on a essayé mais sans guitariste ça donnait un rendu fade. On a retenté avec un guitariste, et les instrumentales sont bien passées, je trouve aussi qu’au niveau des émotions c’est décuplé. Je trouve ça ouf, j’me suis régalé. Le 12 Juillet on sera en concert ensemble à l’Instant T.


Tu fais déjà des scènes malgré l’absence de projet, tu te sens plus à l’aise en live qu’en studio ?


Quand je suis en studio je lâche mon truc mais j’ai pas le public devant moi. En live quand y’a beaucoup de personnes et qu’on me demande si je suis stressé je réponds non. Je suis clairement plus à l’aise devant une foule que devant 10 personnes. Je trouve qu’en live justement j’arrive à me dépasser, j’ai tellement envie de donner au public que je me lâche à fond. Alors qu’en studio je parle à mon micro, les yeux dans le vide.


Mais avec un pote on commence à travailler en studio, à faire des prises et à mixer. J’ai accroché, c’est vraiment un délire que je connaissais pas, avant j’appuyais sur REC j’enregistrais, et voilà. Alors que là je découvre la post-production, le mix et tout, ça devient plus intéressant.




J’ai pu voir que tu jonglais habilement entre les deux principaux « styles » de rap actuellement, à savoir le « boombap » et la « trap », tu penses à choisir un créneau ou au contraire tu te plais dans cette hybridation ?


J’ai testé beaucoup d’instrus et j’ai un peu éparpillé mon style. Je pense que tout le monde doit maîtriser le « boom bap ». Il faut absolument commencer avec ça, c’est la base. Tu peux pas prétendre faire de la trap sans déchirer sur du boom bap. Pour la création, ça dépend vraiment de mes humeurs, un jour je vais être plus sensible à SCH, un jour à Josman, c’est assez hybride. J’aime ce qui me fait bouger la tête et aussi ce qui est mélancolique. Si j’suis mélancolique j’vais plutôt aller sur du old school. Je suis pas mal de beatmakers sur Youtube, de tout style, j’écoute ce qu’ils font et si ça me parle je me lance. Je pose pas de limite sur la catégorie de rap que je fais. Je trouve que c’est important de montrer au public l’étendue de ce que tu sais faire, et ça permet à chacun d’y trouver son plaisir.


Quels sont les thèmes qui reviennent dans tes morceaux ?


Je suis beaucoup attaché à l’amitié et trop attaché à l’amour et ça me freine un peu, je suis questionné par ça h24. A coté j’essaie de varier, j’aime me mettre à la place des gens, raconter des histoires. J’en avais marre de parler d’amour, fallait que je traite autre chose. En gros là où je suis à l’aise c’est le boombap mélancolique, ça parle à tout le monde mais c’est très répétitif. J’essaie de sortir de ma zone de confort, de faire des storytellings, de parler de tout.


Tu es assisté d’un beatmaker ou tu travailles en solo sur des « types beats » ?


Je recherche moi même des instrus, j’aimerais bosser en lien avec un beatmaker mais c’est très dur à trouver, j’habite pas dans une capitale, donc pour l’instant je me laisse bercer par les instrus que je trouve sur internet.

Je pense que y’a ce besoin de face to face pour créer des instrumentales qui me correspondent à la perfection. Pour l’instant c’est moi qui m’adapte à l’instrumentale et pas l’instru qui rentre dans mon délire.


On peut s’attendre à voir un projet d’Ash One bientôt ?


On en a beaucoup parlé avec Da Storm. Cette année je m’étais inscrit au Buzz Booster & à la Bourse des Jeunes Talents et on comptait emmagasiner des sous pour sortir mon projet. Au final j’ai pas été qualifié, c’est pour ça que j’essaie de m’entourer de semi-pros et de potes, pour faire un projet qui coûte pas trop cher et qui soit présentable. C’est un peu brouillon en ce moment, avec The Soundtrack j’ai plein d’idées mais on a encore rien mis sur le papier. Idéalement en fin d’été faudrait que j’bosse un projet, pour avoir quelque chose à proposer à ces tremplins. Cette année j’avais envoyé des maquettes et je pense que c’était pas assez abouti.



Retrouvez Ash One en concert le 12 juillet à L'Instant T de Nîmes.

Vous pouvez suivre toute l'actualité d'Ash One sur Facebook. Merci Alexis pour ta disponibilité & ta sympathie.

On se quitte en musique avec "Le même flow que toi".

Vous pouvez retrouver ce morceau, ainsi que l'intégrale de la playlist d'Ash One sur notre site. (Accueil > Playlist)

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