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L'interview du mois x Miximetry



Ce mois-ci nous avons rencontré Miximetry, un groupe de rock originaire d’Uzès composé de Paul, chanteur et guitariste, Vincent également à la guitare, Jaïro à la batterie et Julien à la basse. Ils ont remporté la Bourse des Jeunes Talents en 2015, ce qui leur a permis de sortir un clip et un EP. Ce prix les a également aidé à financer ce premier album qui est sorti au mois de septembre 2018. Ils ont d’ailleurs eu l’opportunité de jouer en première partie du concert de KYO à Paloma (Nîmes). On les retrouve pour la présentation de leur premier album « Réalité Diminuée ».

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Julien : On peut dire le fameux cliché du lycée, c’est vraiment ça, au lycée à Uzès. On était en seconde, et première. Et on s’est assemblé, aujourd’hui on en est là.



Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans cette aventure ?

Jaïro : On aime tous la musique d’univers différents, et il y a eu une opportunité qui a fait qu’on a fait le groupe, qu'il s’est créé. Au début on le faisait comme ça pour s’amuser, puis petit à petit on fait en sorte de professionnaliser le projet.

Quelles sont vos inspirations ?

Jaïro : Il y en a beaucoup ! Au départ quand on a commencé c’était vraiment ce qui était très très rock. On en parle ou pas (rires) ?

Vas-y dis le je t’y autorise.

Julien : On n’a plus le droit de le dire ! (rires)

Jaïro : En fait je t’explique pourquoi c’est rigolo, tu ne vas peut-être pas rigoler, mais c’est Arctic Monkeys, voilà. On écoutait tous vraiment ça au début, c’est le groupe qui nous inspirait vraiment au début. Maintenant on s’était interdit de le dire.

Julien : Au début c’était ça quand même.

Paul : Enfin c’était ce qu’on écoutait chacun mais qui nous rassemblait, parce que sinon on était dans notre truc à côté. C’était le truc qu’on écoutait en commun voilà.



Car vous êtes chacun d’univers musicaux différents ?

Jaïro : Ouais à peu près. Après on est quand même rapproché. Mais on écoute encore chacun nos musiques différentes de notre côté, mais ça ne va pas obligatoirement toucher la musique du groupe.

Pourquoi le nom Miximetry ?

Julien : Parce que MaxiPrince ce n’était pas assez bien (rires).

Paul : Mais c’est vrai pourquoi ?

Julien : Parce que d’un brainstorming il en est ressorti ça.

Paul : Parce que c’était l’idée d’avoir un nom … Parce que au début, au tout début on s’appelait Spring Break, mais c’est un nom déjà hyper commun. Donc le but c’était de trouver un nom qui soit « original », pour pouvoir se différencier déjà par le nom.

Être Lauréat de la bourse des jeunes talents, qu’est-ce que cela vous a apporté ?

Paul : Déjà pas mal de visibilité. Puis nous personnellement ça nous a fait plaisir, ça fait un peu de reconnaissance, donc ça fait toujours plaisir. Après, on a pu réaliser un clip, faire un EP, réaliser pas mal de projets qui nous tenait à cœur.

Jaïro : Oui on a pu faire l’EP Madame et le clip de Madame Selfie, et une partie du dernier l’album qui est sorti là en septembre 2018. Donc on a pu en payer une partie avec la Bourse des Jeunes Talents. Alors que c’était en 2015, et là l’album on vient de le sortir en 2018.

Julien : On est économe (rires).

Comment avez-vous vécu le fait de jouer aux côtés de KYO ?

Jaïro : Déjà c’était cool, je crois que c’était vraiment la première grosse scène vraiment professionnelle. Vraiment encadré du début à la fin. En tout cas avec autant de monde derrière.

Paul : Ça c’est sûr. C’était assez dingue. Et même le fait de pouvoir discuter avec eux après, de pouvoir un peu échanger, par exemple comment eux ils font. Ce genre de trucs c’est toujours enrichissant franchement. Puis moi personnellement c’est un groupe que j’écoutais quand j’étais plus jeune, surtout le premier album. Du coup c’était cool de les rencontrer.


Est-ce que c’était angoissant de faire une grosse scène comme celle-ci ?

Oui, nous avions un « bon stress » comme on l’appelle. C’est à dire, une appréhension mêlée à la hâte et l’excitation d’aller en découdre.

Vous êtes quatre, comment vous vous organisez pour créer une dynamique sur scène ?

Jaïro : On ne s’est jamais vraiment organisé.

Julien : On improvise (rires)

Paul : Franchement c’est ça.

Julien : Ouais c’est vraiment de l’impro, il y a deux trois trucs « prévus » et encore c’est des petits déplacements, un petit saut. Mais sinon ouais 90% c’est de l’impro, c’est au feeling.

Paul : Puis après il y a aussi dans la composition, on essaie d’avoir des choses qui puissent faire danser, ou ce genre de choses. Du coup ça nous fait danser nous aussi.

Avec un musicien qui est sur deux groupes simultanément, est-ce que vous arrivez à vous organisez ?

Julien : Là ça va l’énerver là, là ça va l’énerver oulalala (rires)

Jaïro : Bah ce qui est dur, c’est de pouvoir gérer les répétions, c’est compliqué.

Mais là niveau répèt' ça va. Mais en fait c’est niveau dates ; il faut faire en sorte que les dates ne se chevauchent pas. Par exemple, si j’ai un concert avec Miximetry et après avec le Yaga Wasta Crew c’est compliqué. Ça m’est arrivé pour la fête de la musique, on jouait avec Miximetry à Uzès pour la fête de la musique, et on jouait avec le Yaga Wasta Crew à la fête de la musique à Nîmes. Donc là j’ai pu faire les deux parce qu’on a joué plus tôt à Nîmes, et après je suis re-allé à Uzès. Mais bon j’étais dans le speed toute la journée, c’était assez relou. Je vais essayer d’éviter au max ce genre de situation.


Votre premier album s'intitule « Réalité Diminuée », pourquoi ce nom ?

Julien : Euh… (rires) ils sont vachement au courant de ce qu’ils font les potes (rires)

Paul : Parce que c’était plus satirique, de par les paroles qu’on peut retrouver dans l’album. Il y a quelque chose d’un peu satirique, c’était pour prendre un peu le contrepied de la réalité augmentée. C’est complètement ça, c’est un titre satirique. Après il y a le côté, on essaie de recasser, certains moments un peu plus dure de ce qu’on a pu faire avant. Du coup voilà cet effet de réalité.

Pouvez-vous expliquer votre cover ?

Paul : C’est Olivier Jaquet de Spot Case qui l’a réalisé et on adore travailler avec lui parce qu’il fait des trucs de malades. Du coup on a trouvé ça parlant.


Julien : Puis c’est un truc qui peut arriver dans la réalité, genre dans un bar, ou un restaurant, avec l’histoire des masques qui fait que ce n’est pas si réel que ça.

Paul : Ça aurait pu être avec un téléphone, là c’est poussé à l’extrême. C’est une dystopie peut-être de ce qui se passe.

Est-ce que vous êtes contre le fait que le numérique soit devenu omniprésent ?


Oui et non. En matière de musique, c’est grâce à « l’ère du numérique » que des artistes peuvent sortir de nulle part et cartonner du jour au lendemain, grâce à cette visibilité qu’offre internet et les réseaux. Mais en règle plus générale, cette numérisation de la société à tendance à déshumaniser un peu notre relation aux autres.

Il y a un message particulier que vous souhaitez communiquer à travers cet album ?

Paul : Mmmhhh (rires)

Jaïro : Dis-le le message

Paul : Ouais, le message général de l’album, c’est peut-être revenir sur des choses plus simples que ce qu’on fait. Ou ce que notre société tend à devenir. Se rappeler qu’il y a une simplicité, qu’on fait partie d’une nature, qu’on fait partie d’un tout, et qu’il ne faut pas trop cérébraliser non plus l’être humain.

Quelle est votre chanson favorite ?

Julien : Il faut en choisir qu’une ?

Ou plusieurs

Julien : Ah c’est compliqué.

Paul : Moi j’en ai plusieurs en vrai, que j’aime beaucoup.

Jaïro : Il y en a que j’aime bien écouter, et d’autres que j’aime bien jouer. Celle que j’aime bien écouter quand je suis tranquille c’est peut-être « D’entre Nous ». Et après que j’aime jouer « Pinocchio », « Avec Moi ».

Julien : Il y en a qui sont trop dangereuses (rires). Non c’est vrai que « Avec Moi » à j