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L'interview du mois X Banan'n Jug


Ce mois-ci nous avons rencontré les Banan'n Jug, ce quatuor à l’énergie débordante, fait partager son expérience en tant que groupe de femmes, et nous en dit plus sur leur musique, mais aussi sur leurs actions culturelles.

Dans le cadre de l' IMAG, vous avez fait des actions culturelles, pouvez-vous nous en dire plus ?


Nous sommes intervenues trois fois dans trois établissements : un lycée, une école primaire et un école de musique. Nous avons donné des ateliers de chant, avec exercices et mise en pratique avec un petit arrangement d'un morceau harmonisé à plusieurs voix pour chaque séance.

La séance en école de musique était particulièrement intéressante car toutes les générations étaient réunies.

Pour certaines d'entre nous, c'était une première expérience, ça nous a un peu donné le trac mais comme ça s'est bien passé, on se dit que ça pourrait être intéressant de le développer à l'avenir.


Vous avez également fait des résidences, comment en ressortez-vous ?


Ces résidences tombaient à pic car nous avions besoin de retravailler tout le répertoire avec Barbara, qui remplace Natacha actuellement en congé maternité.


L’aboutissement de tout ça, c’est le concert du 23 Mars, vous faites la première partie des Frères Jacquard, quel effet cela vous procure ?

On est super contentes, on adore ce groupe !

Pourquoi un groupe composé uniquement de femmes ?

Ça n'était pas un choix de départ, c'est le hasard.

Quels sont les avantages et inconvénients d’être un groupe composé uniquement de femmes ?

Cela interpelle car c'est rare, et parfois c'est la première chose qui intéresse les programmateurs.

Par contre il arrive que notre genre nous décrédibilise à priori en tant que professionnelles, mais dès les premiers morceaux nous sommes à chaque fois acceptées en tant que musiciennes pro.

Ce qui est triste, c'est aussi d'être souvent confrontées à une forme de sexisme bienveillant, qui enferme notre potentiel artistique dans des stéréotypes.

Sinon, la difficulté concrète, c'est que sur 4 musiciennes, nous sommes 3 mamans, et le groupe a déjà connu quatre grossesses ! Ce qui veut dire à chaque fois prévoir des répètes pour les remplacements, et aucun financement n'est prévu pour ça, puisque que les intermittentes n'ont pas du tout les mêmes droits que les salariées du régime général pour leur congé maternité.

En plus de ça, il arrive que des programmateurs refusent de nous embaucher si le remplaçant est un homme !


Avez-vous des chansons qui revendiquent les droits de la femme ?

Nous attendons justement que l'on nous écoute en tant que chanteuses, artistes, musiciennes, sans nous sentir obligées de mettre notre genre au centre de notre discours. Que les gens s'intéressent plus à ce qu'on fait qu'à ce qu'on est. Notre façon de revendiquer les droits des femmes, c'est de se saisir de ceux qui sont acquis à notre position privilégiée sans attendre d'être approuvées ou encouragées, pour s'affranchir des stéréotypes et au final faire ce qu'on veut.


Le 8 mars c’est la journée de la femme, avez-vous prévu une action particulière ?

Nous avons un concert de prévu à Thau pour l'association Jazz à Mèze.

Vous avez au compteur deux albums, quand est-ce que tout a commencé ?

Nous avons commencé il y a 5 ans. Nous avons enregistré le premier album après 4 mois d'existence chez un copain.

Le deuxième a été enregistré dans des conditions professionnelles et il est sorti en 2016.


Quelle est votre actualité ?

L'enregistrement du troisième album est en cours de finalisation.

Est-ce que le groupe a toujours eu cette composition ?

Oui

Vous chantez dans des langues différentes, anglais, créole… D’où vous vient toute cette diversité ?

Nous écoutons des musiques différentes, et reprenons tout ce qui nous plait.

Parlez-vous couramment plusieurs langues ?

Oui, nous sommes en partie anglophones et hispanophones.

Pourquoi vous n’utilisez pas d’instruments dit « classiques » ?

En réalité nous avons pris les instruments qui nous tombaient sous les doigts, sans vraiment se demander d'où ils venaient, ni à quoi ils étaient destinés.

Est-ce que ça a été un challenge de faire de la musique actuelle avec des instruments anciens, ou peu rependus ?


Nous n'avons pas essayé de faire de la musique actuelle. De par nos horizons et formations différentes, nous avons des univers esthétiques très éloignés les unes des autres. Nous avons fait de la musique, et c'est sorti comme c'est sorti.


Comment faites-vous pour vous renouveler?

Nous ne composons pas. Nos morceaux ont traversé les âges (parfois plus d'un siècle), et nous ajoutons notre version à toutes celles qui existent déjà, et dont nous nous imprégnons. La plupart du temps, l'une d'entre nous enregistre un prototype de morceaux avec toutes les voix, qui sert de base pour finir de construire l'arrangement en répète.

Cela nous demande beaucoup beaucoup de temps de répétition en groupe pour un seul morceau car ce qui est le plus travaillé dans notre musique ce sont les arrangements.


Vous avez une énergie débordante sur scène, et communicative, quel est votre secret ?

Nous sommes épuisées après un concert !

Vous ne faites pas juste un show, vous interagissez avec le public, c’est essentiel pour vous ?

Nous avons besoin de sentir que le public est de notre côté pour jouer détendues. Donc plus nous avons le trac, plus nous faisons des blagues sur scènes. Ça ne marche pas à tous les coups mais c'est plus fort que nous !

En 2018, vous avez fait « une journée avec Banan’n Jug », c’est un concept qui vous a plu ?

Le concept est sympa mais c'était vraiment épuisant !

Pouvez-vous expliquez le logo des Banan’n jug ?


C'est un gars qui écoute des bananes. En fait à la base c'est une vieille gravure d'un monsieur qui utilise un des touts premiers téléphones. J'ai effacé le téléphone et j'ai mis des demies bananes à la place.

Plutôt live ou studio ?

Les deux !

Un artiste dont vous rêvez de faire la première partie ?

Les frères Jacquard !!

Que peut-on souhaiter à Banan’n Jug pour l’avenir ?

Jouer et répéter dans des conditions de plus en confortables, pour que le groupe aie une longue vie et qu'on puisse remplir le frigo avec des yaourts bios pour nos enfants !


Vous pouvez retrouver toute l'actualité des Banan'n Jug sur leur Facebook.

On se quitte en images et en musique avec le clip "Muskrat Ramble"

Vous pouvez retrouver les Banan'n Jug sur les plateformes de streaming suivantes YouTube, Soundcloud.

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