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L'interview : La Pietà


De passage à Paloma pour la répétition de sa sélection aux Inouïs du Printemps de Bourges (interview réalisée avant le 14 janvier 2017) à Victoire 2 (Montpellier), La Pietà, groupe composée de 3 membres, est à mi-chemin entre l'électro punk et le grunge clubbing. La Pietà, Christophe et Virgil nous présentent donc leur parcours et l'évolution de leur projet !

- Pourquoi avoir donné « La Pietà » comme nom au groupe ? La Pietà : Le premier nom que j’avais trouvé était « Bonjour tristesse » en rapport au roman de Françoise Sagan. J’ai ensuite commencé à faire une page Facebook, fait un collier avec ce nom-là et en fait il s'avère qu'il y a un humoriste à ce moment-là qui a pris le même nom et qui a commencé à faire des vidéos sur YouTube avec pas mal de succès : je me suis dit du coup que c’était plutôt con d’avoir un nom similaire et j’ai donc cherché quelque chose d'autre. La Pietà est donc venu un peu comme une évidence : lorsque j’étais gamine, je faisais du dessin et le croquis que j’aimais le plus réalisé, c’était « La Pietà » de Michel-Ange d'autant que je me rendais souvent en Italie. J'ai trouvé que ça représentait un peu tous les thèmes dont j’avais envie de parler dans le projet, à savoir à la fois la femme et la religion. - Quels motifs ont fait que tous les trois vous portez un masque sur scène ? La Pietà : La première chose est que lorsque j’ai commencé à faire ce projet, je n’avais pas envie que l’on me reconnaisse parce que je n’avais pas envie que l’on me dise : « Ah mais oui je connais déjà ce que tu fais, j’ai déjà écouté ». Que ce soit en positif ou en négatif, j’avais envie que les gens n’aient pas d’avis ni de préjugés. Du coup, je me suis dit que si on ne voyait pas mon nom ni mon visage, j’aurais un avis neuf et ça a été le cas : cela m’a permis d’avoir des avis complètement différents de ce que les gens avaient avant sur mes projets précédents. Le deuxième point, c’est que je trouvais que ça collait bien avec l’univers et avec le propos, principalement avec le titre « La moyenne » qui était le premier titre que j’ai finalisé et que j’avais envie de sortir. Je trouvais que ça représentait bien le fait de pouvoir parler à tout le monde, à tous ces gens qui se sentent dans cette moyenne : je trouvais que le fait de mettre un masque nous permettait qu’on se sente à la fois tout le monde et à la fois personne !

- Vous êtes 3, est-ce que vous pouvez vous présenter ? Votre relation et comment vous vous êtes rencontrés ? Virgile : Moi c’est Virgile, je fais de la guitare dans « La Pietà » je suis arrivé il y a 1 an maintenant, le projet était déjà monté. Il y avait déjà un premier EP qui était en boîte, prêt à sortir, et le projet méritait que sur scène il y est un guitariste en plus : c'est comme ça que l'on s’est rencontrés via une annonce Internet ! Christophe : on s’est rencontrés avec La Pietà par l’intermédiaire d’un ami musicien commun qui fait parti d’un groupe qui s’appelle « Maison Close » à Montpellier et qui nous a mis en relation. J’ai tout de suite accroché avec le projet, moi j’avais plutôt une carrière de DJ/producteur de musique électronique depuis quelques années et je tourne dans la région depuis longtemps. Et puis voilà, ça m’intéressait de mettre du rock dans mon électro, c’était vraiment le projet parfait pour moi !

« J’avais vraiment envie de ce côté populaire parce que moi je viens de ça, du côté pop, j’ai envie que ça parle aux gens, j’ai envie que ça fasse danser ! »

- Pouvez-vous nous expliquer ce mélange de styles, qui allie un beat très techno tout ayant avec des influences rock avec les guitares sur scène. Quelles étaient vos/tes influences ? Qu’avez-vous voulu dire avec cela ? La Pietà : Mon envie, c’était de travailler plus à la manière d’un rappeur, c’est-à-dire avoir une instrumentation et poser un « flow » dessus. C’est plus slam que hip-hop mais l’idée c’était ça, du coup j’ai pris beaucoup de temps parce que je n’avais pas spécialement envie de sortir ce projet, j’avais juste envie de moi de trouver la formule artistique qui me convenait à moi donc j’ai fait une cinquantaine de compositions, de maquettes chez moi où je plaçais des beats, des guitares et j’essayais de trouver la bonne formule. Cela s’est affiné au fur et à mesure et j’avais vraiment envie de ce côté populaire parce que moi je viens de ça, du côté pop, j’ai envie que ça parle aux gens, j’ai envie que ça fasse danser donc c’est pour ça que j’avais envie de lâcher le côté batterie, classique et d’aller sur quelque chose de plus clubbing : cela constituait toute la première partie du travail. Après j’ai travaillé avec un musicien-arrangeur qui s’appelle Sylvain Briat sur Montpellier avec qui on a fait mes premiers chapitres, puis j’ai rencontré Christophe qui a fait évoluer le projet parce que lui est vraiment DJ, il vient du monde électro. Christophe amenait de vrais sons techno avec son expérience et puis moi je ne lâchais pas ce côté rock : tout le travail de ce projet-là consistait donc à trouver le bon équilibre entre les guitares et le côté punk/rock que moi j’ai toujours aimé et puis le côté clubbing ainsi qu'au texte. - Votre groupe a postulé pour les « Inouïs » ? La Pietà : Oui, on avait postulé et on a été sélectionné dans ce qu’on appelle les auditions régionales à savoir que ça n’est pas encore la finale des Inouïs mais une pré-sélection qui se déroule dans toutes les régions de France. Il y a des jurys pour chaque région qui décident les artistes régionaux et qui représenteront ensuite la région au niveau...national. L'avantage dans ses sélections, est qu'il n'y a pas de compétition entre groupes puisque tous les concerts sont filmés partout en France qui sont ensuite analysés par un jury au niveau national se réunit durant 2 semaines et regarde toutes les vidéos. La sélection ne se fait pas forcément par rapport à la région, c’est-à-dire qu’il peut très bien n'y avoir aucun groupe de la région sélectionné...comme il peut en avoir 3 ou 4 ! - Comment réalisez-vous vos clips ? En soliste ou bien avec quelqu’un ? Comment se passe la création d’un nouveau clip ? La Pietà : Pour l’instant je les réalise seul, c’était une volonté. C’était à la fois système D parce que je n’avais pas d’argent et comme je disais je n’avais pas forcément l’intention de sortir le projet comme on avait mis les titres aux propres avec Sylvain. Du coup, je me suis dit que j’allais sortir un clip et en même temps je pense que même si j’avais eu du budget, je l’aurais fait comme ça car je n'avais pas envie que ça soit très personnel : je ne suis pas dans le clip mais j'ai en revanche filmé et réalisé le clip. Cela était important pour moi que ce soit un regard très personnel du coup les clips suivants je les ait fait de la même manière et je pense qu’à l’avenir ça restera mon regard à moi, je veux les réaliser. Par contre, peut-être qu'à l'avenir je me ferais aider, en termes de cadres, de lumières ou ce genre de choses parce que je pense que c’est un métier. C’est cool pour moi de ne pas être dans le clip mais derrière le clip ! - Pour terminer, vos projets pour 2017 ?

La Pietà : J'estime que les gens écoutent de la musique très différemment désormais : c’est comme ça que m’est venu l’idée de faire plutôt 3 titres par 3 titres (qu’on appelle des chapitres) parce que c’est en lien avec le roman. Pour l’instant, on a sorti les 2 premiers chapitres et là avec les garçons on a travaillé sur les pré-prod' de mes nouveaux morceaux, on en a 6 de prêts et qui sortiront sous forme de chapitre 3 et 4. On prévoit de sortir ça au premier semestre 2017 et puis les chapitres suivants au deuxième semestre 2017. L’idée après ça, serait de réunir en 2018 tous ces chapitres-là sous la forme d’une box vinyle avec des visuels car « la Pietà », c’est aussi pluridisciplinaire, c’est très important pour moi qu’il n’y est pas que la musique, je fais les vidéos, les photos, les visuels, j’essaye que ce soit cohérent, que ce soit tout un univers. Dans les projets, outre les sorties d’EP, il y a la tournée parce qu’on a pas mal de dates à venir, on a une date à Paris le 10 février au « Bus Palladium » et après on joue le 10 mars à Montpellier sous la tournée « Girls don’t cry » une tournée qu’on fait un peu partout avec le groupe « Vox » !

Merci à La Pietà pour sa disponibilité ! Pour plus d'informations, de musiques, de clips et de renseignements sur leurs futures dates en 2017, retrouvez l'actu du groupe sur leur page Facebook, sur le site officiel de La Pietà mais également sur Instagram, Twitter ou YouTube !

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