L'interview du mois X MALA HAXE

Lauréat Espoir de la Bourse des Jeunes Talents, MALA HAXE est le nouvel artiste nîmois incontournable. Cet artiste aux attitudes scéniques Hip-Hop, et aux textes poétiques inspirés de la chanson française va vous laisser sans voix. Très généreux sur scène, Mala Haxe accorde beaucoup d'importance à l'émotion qu'il partage de façon brute et sans filtre. On vous laisse davantage le découvrir à travers cette interview.
Quand est ce que ton projet est né ?
MALA HAXE : MALA HAXE en tant que projet ça a commencé en janvier 2018, c’était un alias que j’ai choisi pour signer des poèmes. A partir de septembre j’ai commencé à faire des morceaux avec ces textes. MALA HAXE ça veut dire H la mauvaise, la « hache » en espagnol c’est la lettre H, moi je m’appelle Hugo, et la « mala » c’est la mauvaise. Ça représente un trait de caractère que j’essaie de mettre en avant de part ce personnage de Mala Haxe.
Tu avais déjà un pied dans la musique avant ce projet-là ?
MALA HAXE : Oui, j’ai arrêté de faire la musique pendant quelques années, mais je suis passé par différents projets, différents styles, j’ai fait un peu d’électro, du rock, de l’acoustique, du post rock, du néométal. Ma première chanson je l’ai écrite à douze ans, ce n’était pas terrible (rire).
Tu composes tout toi-même pour le projet MALA HAXE ?
MALA HAXE : Je compose beaucoup moi-même, j’ai commencé à travailler avec un duo de producteur qui s’appel 1986, composé de Gauthier Quatelas et de Hugues Coudurier. Gauthier m’a accompagné sur scène pour la bourse des jeunes talents, il était derrière moi aux machines et à la guitare. On commence à travailler à six mains. Je continue de produire de mon côté, eux commencent à m’envoyer des prods et ils retravaillent ce que j’ai composé. Mais je reste un artiste solo.
La BJT c’était ta première scène avec MALA HAXE ?
MALA HAXE : C’était ma première scène avec MALA HAXE et c’était ma première scène depuis presque une petite dizaine d’années, donc j’étais un petit peu rouillé (rire).
Au final tu t’en es très bien sorti étant donné que tu as remporté le prix espoirs.
MALA HAXE : Du coup c’est pas mal, je suis assez content (rire).
C’est assez impressionnant la capacité que tu as à transmettre des émotions de la scène à ton public, on ressent que tu donnes tout sur scène, que tu es authentique, peut-on dire que tu veux faire qu’« un » avec le public ?
MALA HAXE : C’est une bonne question. Montrer mes émotions et les partager avec le public oui. Après faire qu’un avec le public, je ne suis pas sûr que ce soit vraiment ma recherche. Ça serait plus de partager la même chose, et surtout que le public arrive à s’approprier mes émotions par rapport à sa propre histoire. Donc que chaque personne arrive à ressentir ce que moi je vais donner, ce que je ressens en chantant. Donc de cette façon-là oui ce que tu dis est assez juste. Donc oui, la réponse est oui (rire).
Tes textes sont très poignants, quelles sont tes inspirations ?
MALA HAXE : Je viens de la chanson française, j’ai une maman qui m’a nourri avec beaucoup d’artistes comme Gainsbourg, Bashung, Dao, Jonas, Polnareff... J’ai découvert le rap très tard. Je ne me considère pas comme un artiste rap, j’en emprunte les codes mais au niveau textuel je suis plus inspiré par les plumes de chanteurs français, d’auteurs français. J’aime beaucoup les sonorités arabisantes, hispanisantes... Je ne me limite à rien, je ne cherche pas à faire de la trap, la chanson, de l’acoustique ... Je laisse les choses un peu couler.
C’est ce mélange d'influences qui définissent ton style musical, tu n’as pas réellement un style prédéfini ?
MALA HAXE : Oui tout à fait. En plus je joue un petit peu de guitare, l’acoustique c’est très important, c’est du ressenti et de l’émotionnel c’est vraiment ce que je cherche à développer avec ce projet.